Publié dans Editorial

Cause toujours !

Publié le mardi, 22 septembre 2020

Palabre par-ci ! Causerie par-là ! Décidément en face, de l’autre côté de la rive, on n’en finit pas de jacasser, de caqueter ou de papoter. De la cacophonie ! De l’énervement superficiel ! D’un semblant de colère d’un juste ! En réalité, on a la peur bleue d’être fauché à … jamais.
Ravalomanana Marc en binôme avec Rivo Rakotovao s’agitent. Si le premier fut un ancien Chef d’Etat plutôt un président déchu, le second un futur ex-président d’institution. Entourés d’une cohorte de rapaces avides de proies faciles, ils font du bruit, du tapage inutile. Le tout donc dans un ensemble factice portant l’étiquette d’opposition. A Madagasikara, il n’existe pas d’opposition à proprement parler. On n’a que des ex de ceci ou d’anciens de cela ou encore des ratés qui gesticulent dans un but inavoué de récupérer, d’une manière ou d’une autre, quelque chose qui a échappé à la prise. Inaptes à produire des actes pour le bien du pays, ils excellent au maniement du verbe, au bobard. C’est le monde à l’envers « verba non acta ».
En fait, à Madagasikara ce que l’on a tendance à appeler « opposants » sont en réalité des pirouettes. Ils bougent suivant la direction du vent. Un opposant d’aujourd’hui a toutes les chances de devenir un fervent défenseur du régime demain. Et vice-versa !  Des ennemis d’hier peuvent être des bons amis d’aujourd’hui. Tout dépend de la direction du vent. Quelle légèreté !
Cause toujours, mesdames et messieurs les politicards ! Mais attention, soyez honnêtes du moins intellectuellement envers vous-mêmes ! Par les temps qui courent, l’honnêteté intellectuelle se raréfie. C’est devenu un produit de luxe qui s’achète au prix fort. Habituellement, on se table sur le respect ou non de l’honnêteté morale (ne pas voler, ne pas mentir, non à la corruption, etc.) et on passe de côté l’honnêteté intellectuelle (être correct envers soi-même, etc.). On a tendance à proférer du mal des autres et on oublie ou on fait semblant d’ignorer ce qu’on est exactement.
Les ténors du semblant d’opposition ont été tous, d’un moment à l’autre, d’anciens membres du cercle du pouvoir d’un régime ou d’un autre. A l’époque de leur règne, ils faisaient les mêmes actes et faits qu’ils reprochent aux dirigeants actuels. Ravalomanana Marc nommait les chefs de Région bien au-delà du prescrit du texte fondamental. Comme à son habitude, Ramose s’assit sur la loi du pays et ignore l’existence de la Constitution. Contraint par la nécessité impérieuse, le régime de  Rajaonarimampianina Hery fit élire les sénateurs par des grands électeurs composés uniquement de conseillers ruraux et municipaux et les maires, les seuls existants d’ailleurs à l’époque des faits. Confrontés aux mêmes contraintes, les dirigeants en place organisent les sénatoriales avec les mêmes conditions. Et voilà, les ex osent crier scandale. C’est de la malhonnêteté pure ! Avant de pointer du doigt le brin de paille sur les yeux des autres, veuillez d’abord enlever la poudre sur les vôtres.
A Andrainarivo, les Ravalomanana, les Rivo Rakotovao et consorts fustigent la HCC et la CENI. Par des termes désobligeants ou méchants, ils qualifient ces deux entités de complices au régime Rajoelina. De qui se moque-t-on !
Cause toujours ! Mais, gare à vous. Soyez honnêtes envers vous-mêmes !
Ndrianaivo

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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